A Beyrouth, le chef de la diplomatie iranienne menace d'ouvrir un nouveau front contre Israël

En tournée au Proche-Orient, le chef de la diplomatie iranienne s'est rendu à Beyrouth le 12 octobre. Hossein Amir Abdollahian a rencontré son homologue libanais ainsi que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. Il a notamment clarifié sa position sur l'éventualité de l'ouverture d'un nouveau front contre Israël. 

«Depuis Beyrouth, nous déclarons haut et fort que les pays et les peuples islamiques ne peuvent pas tolérer la poursuite des crimes israéliens», a-t-il fustigé, selon l'agence iranienne Irna. «Le siège et la coupure de l’eau et de l’électricité dans la bande de Gaza sont un crime de guerre commis par l’entité sioniste», a-t-il ajouté.

L'opération terrestre de Tsahal se précise

Le ministre iranien des Affaires étrangères a par ailleurs précisé lors d'une interview à la chaîne libanaise Al-Mayadeen que l'Iran continuait «de soutenir fortement la résistance palestinienne, politiquement et dans les médias». «Ouvrir d’autres fronts contre Israël est une possibilité réelle», en fonction des événements à Gaza, a-t-il déclaré.

Même son de cloche de la part du Hezbollah, qui avait prévenu le 11 octobre qu'en cas d'opération terrestre des forces israéliennes à Gaza, le parti chiite se laissait la possibilité d'intervenir au nord d'Israël.

Depuis plusieurs jours, le Moyen-Orient retient son souffle sur la possibilité d'une escalade à l'échelle régionale. L'armée israélienne a appelé ce 13 octobre à l'évacuation de tous les civils de la ville de Gaza de leurs maisons vers le sud, pour leur propre sécurité et leur protection, et à se déplacer vers la zone au sud du Wadi Gaza, un ruisseau situé au sud de la ville. «Vous ne serez autorisé à retourner dans la ville de Gaza que lorsqu'une autre annonce le permettant sera faite», a ajouté Tsahal. Une exigence rejetée immédiatement par le Hamas. Des milliers de Palestiniens ont toutefois commencé à fuir vers le sud de la bande de Gaza, a constaté l'AFP.

Envoyant le porte-avion Ford, les Etats-Unis ont menacé ouvertement l'Iran en cas d'implication dans le conflit par le biais de ses relais locaux. «Nous voulons envoyer un message assez fort. Nous ne voulons pas que cela s'étende et l'idée est que l'Iran reçoive ce message haut et fort», a menacé le 9 octobre Charles Q. Brown, président de l'état-major interarmées. 

La frontière libano-israélienne a été le théâtre d'affrontements localisés. Les deux belligérants ont tour à tour ciblé des postes d'observation. Plusieurs morts sont à recenser de part et d'autre.